Un jour de honte pour notre Parti

Jeudi 8 septembre 2011

La mise en examen, notamment pour associations de malfaiteurs, de Jean-Noël Guérini est un jour de honte pour notre Parti. Sa décision de se mettre en congé de notre Parti n'a aucune réalité puisque la fédération reste pieds et poings liés à Jean-Noël Guérini (voir ci-contre). Sa décision de déléguer une partie de ses prérogatives à son premier adjoint du Conseil général n'a aucune réalité face au tsunami politique que nous vivons. Enfin sa décision de se maintenir à la tête du Conseil général est indécente, car il n'a pu accéder à cette responsabilité que du seul fait de son étiquette socialiste.

Aujourd'hui, il faut éviter toute langue de bois au sujet des raisons qui poussent Monsieur Guérini à se maintenir à la présidence du Conseil général. Le Conseil général est le coffre fort du système Guérini. S’il démissionne de la présidence du Conseil général, M. Guérini perdra le contrôle d’un système clanique qui se maintient au pouvoir par les emplois, les prébendes, les subventions et les pressions. Voilà sa seule raison profonde à son refus de démissionner de la présidence du Conseil général.

Mais il nous semble tout aussi important ce soir de ne pas donner à M. Guérini une importance qu’il n’a pas. Car même s’il démissionne, le système qu’il a instauré et anime jusqu’à présent pourrait bien continuer à prospérer en son absence. C’est pour cette raison que nous en appelons à la direction nationale du Parti socialiste. Elle tient entre ses mains une occasion historique de mettre fin aux dérives d’un système qui étouffe le socialisme et ses valeurs dans notre département.

Si elle obtient la démission de M. Guérini, ce que nous souhaitons instamment, la direction du Parti socialiste devra aussi prendre toutes ses responsabilités en jouant un rôle essentiel dans la désignation du successeur de M. Guérini, et en tout cas en retirant tout rôle sur ce sujet à la fédération des Bouches du Rhône, dont la majorité des animateurs est encore aujourd’hui constituée des cadres du système Guérini.

Renouveau PS13 en appelle à certains élus socialistes, en les priant de cesser de jouer la petite musique de la fidélité et de l’amitié qui raisonne de manière indécente aujourd’hui face à la gravité des accusations qui sont portées par la justice de notre pays contre M. Guérini. 

4 commentaires:

  1. quelle honte!!!
    Je suis dégouté et en même temps ravi que JNG soit enfin mis en examen
    1) tous les conseillers généraux doivent à minima se désolidariser de JNG. Demissioner aurait plus d'allure, mais ne révons pas.
    2) le PS au niveau National doit faire un grand grand ménage...mais vu les épisodes précédents, j'en doute.

    En attendant, je voterais Montebourg à la primaire, non pas que je sois proche de son programme mais parce que c'est le seul qui a dit ce qu'il fallait dire ces derniers mois.

    SVP, continuez!

    Je suis avec vous.

    Un ancien militant prêt à revenir.
    Bruno.

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  2. l'attitude de martine aubry ce jour, nous éclaire encore plus sur les dérives du ps 13 et de ses appuis, c'est tout un systeme à revoir, des maires qui nous ont éts imposés par ce roitelet, conseillers generaux, etc...

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  3. Mon engagement au PS ne tient plus aujourd'hui que par l'espoir que le combat que vous menez va aboutir. Restez fermes !
    J'ai juste une remarque, car je suis aussi employé d'une collectivité mais je ne me reconnait pas dans ce que vous appelez les militants obligés. Il faudrait nous distinguer mieux, je connait autour de moi plein de gens qui travaillent dans une collectivité de gauche et qui sont aussi de vrais militants.

    Je préfère rester anonyme, à Chateauneuf les Martigues

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  4. je me souviens d'un temps ou travailler dans une mairie, region, etc... etait une gloire, aujourd'hui, c'est comment dire, suspicieux?

    à vitrolles, les embauches, renouvellement de contrats sont legion
    c'est pour cette raison 'hélas' que je ne voterai pas aux primaires car je sais d'avance que le resultat sera 'truqué'

    dommage que le vote par internet ou autre ne soit pas permis

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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse