Les mauvais comptes ne font jamais les bons amis

Lundi 11 février 2013


Il y a 10 jours, nous alertions sur la disparition de la fédération. Cette réalité est remontée jusqu'à Solferino. Et les rendez-vous s'enchaînent pour quantifier le rapport de force entre un camp et l'autre, sortir du vide sidéral dans laquelle fédération est tombée. Mais les mauvais comptes ne font jamais les bons amis. Redonner une majorité à un camp plutôt que l'autre, serait commettre la même erreur funeste.

Pourtant, comme déjà dit et écrit au sortir de la Commission Richard : "on ne peut demander à ceux-là même qui ont mis en place un système de le faire disparaitre." La seule équation qui grandirait notre Parti serait de repartir sur un nouveau pied, d'assurer un équilibre basé sur la dissuasion, tirant tous les enseignements politique de la relation du faible ou fort, quand les uns se soucient d'éthique et les autres de garder les cartes dans la poche. Ceux qui ont beaucoup fauté ne peuvent durablement se voir remettre les clés de la fédération, même avec l'aval des convertis à la lutte contre tous les clientélismes.

50/50 est la seule équation simple, lisible pour rendre les uns et les autres interdépendants, loin de tous les calculs et des arrangements à la petite semaine.

Ne nous trompons pas : les électeurs nous feront payer nos dérives. Nous en sommes déjà comptables collectivement ; même les opposants les plus crédibles au système qui a que trop perduré. Alors, sans attendre la justice, autant montrer que notre Parti aurait enfin compris ce qui se joue ici et exprimé une volonté claire, bien loin des intérêts strictement personnels. Nous sommes prêts à y prendre notre place. Ni plus, ni moins.

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Fédération portée disparue

Mardi 5 février 2013



C’est devenu un secret de Polichinelle. La fédération socialiste ne se réunit pas. Ses instances n’existent pas. Sa ligne politique fait défaut et laisse s’organiser, bras dessus, bras dessous avec la droite, l’opposition au projet gouvernemental porté par Mme Lebranchu.

Cette atmosphère crépusculaire semble échapper à certains si l’on en croit la lettre fédérale avec des textes flagorneurs : « Jean-David Ciot se félicite de la forte mobilisation à l'occasion… » ou encore du même tonneau « Je félicite la décision d'Harlem Désir (sic) ».

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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse