Culottée pantalonnade

mecredi 27 juillet 2011

A l'aube d'une nouvelle ère socialiste, du moins si l'on en croit la lettre de remerciements adressée par l'ancien et nouveau premier secrétaire fédéral à un ensemble fluctuant de militants, il nous est apparu comme de raison d'en faire quelques commentaires, surtout au vu de ses engagements  :

« Je veux ici avoir une pensée pour une génération de jeunes responsables compétents et talentueux qui pourraient se sentir, à priori, écartés de la rénovation. Non, nous ne vous éloignons pas ! Vous incarnez notre avenir, vous êtes notre espoir et je veux pouvoir compter sur vous, avec ou sans titre, avec ou sans légitimité mais toujours pétris d'une fougue militante et d'une détermination que nous sommes nombreux à vous envier. »

Si nous sommes parfaitement d'accord avec cette vision par trop réaliste, exprimée  dans  la dernière phrase, le reste se charge de nous rappeler ô combien les choses ne sont pas prêtes de changer. 

En effet, comment ne pas se sentir « écartés de la rénovation » alors qu'une autre candidature à ces élections est tout juste tolérée, et qu'aucun débat, ni  aucune réunion de campagne ne sont organisés. Même les professions de foi des candidats ne sont communiquées aux adhérents que de façon cahotique ; nous y reviendrons.

Comment se sentir en confiance devant de nouvelles promesses, lorsqu'on nous les présente en se targuant d'un : « il nous reste à poursuivre le travail de rénovation engagé depuis près de 10 ans avec Jean-Noël GUERINI, l’ensemble des élus et des responsables politiques du département et qui porte déjà ses fruits », alors que la Commission  Richard aux conclusions bien que mesurées, a pourtant statué clairement sur des dysfonctionnements réels liés à des habitudes trop ancestrales ou à des atavismes aujourd'hui désuets ?

Comment ne pas être perplexe devant un tel appel à la convivialité et à l'unité par le porte parole de ceux qui hier encore prônaient leur hégémonie, dictaient leurs ordres sans partage et contournaient les propres termes de nos statuts en leur faveur ?

Quels pathétiques aveux de la part du plus représentatif d'entre les militants PS de notre département, sur une vision si ostensiblement partiale des faits.

Quel triste constat, outrancièrement maquillée par un appel au renouveau stigmatisé par un : « avec ou sans titre, avec ou sans légitimité mais toujours pétris d'une fougue militante et d'une détermination que nous sommes nombreux à vous envier. »

Quelle déception devant ce temps perdu à s'auto-justifier, s'auto-proclamer, s'auto-satisfaire ou encore s'auto-persuader que la situation est idyllique que les problèmes sont inexistants et que les solutions sont déjà trouvées.

Enfin, malgré cela, nous collectif RPS13, sommes de tout coeur avec les quelques officiels 53 % (et certainement plus) de militants oubliés par la victoire de notre édile nouveau, et qui ne se sont pas déplacés pour ces élections sans fondement, comme nous l'avions suggéré.

C'est là seule information qui compte réellement à nos yeux !

A chaque nouvelle étape, nos voix silencieuses augmentent, nos rangs se renforcent, nos convictions l'emportent  face aux anciennes « obligations » systémiques. Ce sera donc par ces dernières et encourageantes nouvelles, qu'à notre tour nous souhaiterons de bonnes vacances à l'ensemble des militants PS de notre fédération.

Quant à nous, notre été sera studieux, vigilant et circonspect. Nous continuerons sans relâche notre veille de chaque instant, notre action de contrôle et notre mission d'information afin que rien ne vienne endiguer le renouveau au-delà d’un « contrat de rénovation » bien léonin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous êtes invités à laisser des commentaires. Ces derniers sont modérés par renouveauPS13.

Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse