Le pot aux roses des départementales

En regardant les résultats des élections à Marseille et dans le département, chacun s'accorde à annoncer la fin du guérinisme, nous les premiers dès le 19 février (vous avez bien lu), actualisé hier soir dès 22 heures 30, dans un communiqué ensuite largement repris par les uns et les autres.

Ce matin, à tête reposée, une analyse au fond, comme nous nous efforçons de le faire dans la rubrique COMPRENDRE de nos lettres révèle une véritable surprise que personne n'a jamais voulu voir.

Souvent nous avons expliqué comment Jean-Noël Guérini a pu régner sans partage à partir du Panier dans un des plus petits cantons urbain de France. Cette réalité électorale était couplée avec une réalité économique et sociale puisqu'en maintenant son canton dans une extrême pauvreté, il avait pu mener sa politique clientéliste.

Ce matin, notre grande surprise à la lecture des résultats montre que rien n'a changé ou si peu. 

La série de chiffres des inscrits dans les différents cantons de Marseille montre que le canton de la doublette Narducci - Guérini est celui qui compte le moins d'inscrits de la ville ...


... et le moins de suffrages exprimés ce qui maintient le poids de son emprise clientéliste.



Ainsi pour mesurer la différence entre le canton de la doublette Narducci - Guérini et celui où se présentait les candidats Gamerre - Ohanessian, ce sont 70 % d'électeurs de plus qui sont inscrits dans le canton 7 de Marseille par rapport au canton 2 ! C'est plus que la barre fixée par le Conseil constitutionnel, même si elle est fixée au nom du « principe d'égalité devant le suffrage » et exige que la population d'un canton ne s'écarte pas de plus de 20 % de la moyenne du département. 

Reste une question, pour bénéficier de tels avantages, qui lui permettent de remporter sans coup férir ou presque son élection en mobilisant la très petite clientèle (environ 2 000 électeurs dont certains semblent ne pas résider sur la canton) qu'il arrose consciencieusement depuis des années, de quelles complicités a pu bénéficier Jean-Noël Guérini ?

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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse