Exclusion de Guérini : trop peu, trop tard !

Communiqué de Presse - Marseille 28 janvier 2014

Vu de Paris, le processus alambiqué d’exclusion qui s’engage aujourd’hui au Bureau national du Parti socialiste apparaît comme un acte marquant. Vu de Marseille voilà un processus pusillanime et bien tardif !

Trop peu
  • Jean-Noël Guérini est toujours président du Conseil général, soutenu par une majorité de conseillers généraux socialistes dont une large partie se trouve sur des listes municipales estampillées PS. Ils ne sont que 5 à avoir exprimé leur opposition au maintien du président Guérini à la tête de l’exécutif : comme nous l’avons maintes fois demandé, les 21 autres doivent être sommés par notre Parti de procéder à un vote de défiance.
  • Une procédure d’exclusion doit aussi être diligentée contre Alexandre Medvedowski, conseiller général PS de Peyrolles, acteur de la liste dissidente soutenue par Jean-Noël Guérini menée par François-Xavier de Peretti, candidat aux élections municipales à Aix-en-Provence, contre celle de notre camarade Edouard Baldo, fondateur de RenouveauPS13, investi par les primaires.
  • La fédération socialiste des Bouches du Rhône doit sortir de l’apathie dans laquelle elle est plongée. Après les primaires Jean-David Ciot est redevenu son premier secrétaire ce qui pose un problème politique majeur, vue sa proximité avec le toujours président du Conseil général.
Trop tard

Depuis plusieurs années, on ne compte plus les motifs qui auraient dû valoir l’exclusion de Jean-Noël Guérini :
  • Le 30 septembre 2010, en violation des statuts du Parti socialiste, il se fait désigner premier secrétaire de la fédération socialiste des Bouches du Rhône.
  • Le 8 septembre 2011, il est mis en examen pour  complicité d'obstacle à la manifestation de la vérité, prise illégale d'intérêts, trafic d'influence et association de malfaiteurs en vue du trafic d'influence et recel de trafic.
  • Le 10 novembre 2011, Jean-Noël Guérini indique dans une lettre envoyée au président de MPM, sa volonté de revenir sur ses engagements des financements contractualisés par le Conseil général avec la Communauté urbaine Marseille.
  • A partir d’octobre 2012,  Jean-Noël Guérini organise, depuis le Conseil général et avec la droite, la fronde contre le projet de Loi Lebranchu d’organisation de la métropole.
  • Le 5 mars 2013, il est mis en examen pour détournement de fonds publics.
  • Le 30 mai 2013, au cours du débat parlementaire la Loi sur la décentralisation et les métropoles, il parle de «  Loi d’exception et de circonstance » en manifestant une opposition forcenée au Gouvernement socialiste.
  • Le 3  juin 2013, il est mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la commission des délits de trafic d'influence, corruption passive et détournement de fonds publics, trafic d'influence et favoritisme.
Alors si le courage se manifeste aujourd’hui, c’est l’exclusion directe qui doit être décidée par le Bureau national comme y autorisent nos statuts, conjuguée à la remise en ordre d’une fédération socialiste dont des pans entiers soutiennent encore et toujours Jean-Noël Guérini.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous êtes invités à laisser des commentaires. Ces derniers sont modérés par renouveauPS13.

Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse