Message de notre ami JC Boscher à Martine Aubry

Mardi 29 novembre 2011

Cette lettre de notre camarade de la section 307 de Marseille se passe de tout commentaire. Vous asssi, adressez nous copie de vos courriers à nos instances nationales.

                                                 
VENEZ NOUS ECOUTER,  NOUS VOUS ENTENDRONS !
Chère Martine,
Le Bureau National du Parti Socialiste a décidé que, dans les Bouches du Rhône, à l’instar de l’Hérault, fédération sous tutelle, les investitures pour les élections législatives seront choisies et décidées au niveau national. Cette mesure est, sans nul doute, l’une des sanctions les plus lourdes qui puisse exister dans une formation politique réputée démocratique.
Il est « étrange » certains ont dit inadmissible ! qu’une telle sanction soit prise alors même qu’un rapport récent, le rapport Richard, vient, certes après leur avoir fait les gros yeux, de confier les clés de la rénovation de la fédération à ceux-là mêmes qui, par leurs agissements passés et présents, ont conduit  à la mise sous tutelle de fait que nous connaissons. Cherchez  l’erreur !
Je l’avais expressément  écrit à la direction du parti et déclaré devant notre section, depuis plus d’un an et demi, je demande la mise sous tutelle de la fédération. J’ai renouvelé cette demande par écrit et oralement  devant la commission Richard. J’ai formulé et motivé cette demande à la suite de la mascarade honteuse de JN Guerini s’autoproclamant début 2010 Président puis se faisant élire avec un score de maréchal premier secrétaire fédéral et ceci en violation des statuts. Mes demandes réitérées, écrites et orales, malgré leur gravité,  sont restées, à l’époque, sans effet, pas même un mot d’explication, le cas échéant pour désapprouver….rien, silence radio. Pire, la quasi-totalité des  responsables locaux, dont certains aujourd’hui s’indignent par voie de presse de la procédure disciplinaire qui nous frappe collectivement, sont restés silencieux face à la mascarade « bokassienne » de JN Guérini. Ce fut pour moi une période de honte et de doute.
Aujourd’hui, les militants sincères subissent une double peine. Première peine, la privation par le système Guérini de leurs « droits civiques internes » alors que JN Guérini continue, lui, de plastronner à la Présidence du CG 13 et ceci avec la complicité des élus du PS dudit CG. La seconde peine est d’avaler la couleuvre de la rénovation censée être administrée par les thuriféraires ou obligés du Guérinisme.
Trop c’est trop !
Les militants ne peuvent pas accepter qu’on leur inflige une chimiothérapie après leur avoir dit qu’à peu de choses près tout allait bien dans cette fédération et que JD Ciot, fidèle vassal et continuateur déclaré des œuvres de son suzerain  pouvait  rester aux commandes.
Trop c’est trop !
Oui il faut appeler les choses par leur nom. La fédération est sous tutelle de fait alors, s’il vous plait, vous dirigeants du parti, vous chère et estimée Martine, venez ici, sur place, à Marseille, devant les militants nous dire votre diagnostic vrai. Pour guérir, ce malade là a besoin de savoir car il n’y aura pas de redressement durable sans un changement complet des pratiques  politiques locales.
Nous devons passer de la tutelle de fait à la tutelle explicite, assumée,  reconnue et finalement acceptable parce qu’elle aura été expliquée et donc  comprise.
Oui cette fédération  rompue de longue date, et pas seulement depuis les Guérini et leurs  dérives affairistes, aux pratiques ; des fausses cartes, des pressions d’isoloir, du bourrage des urnes etc, cette fédération  est incapable d’organiser des élections internes sincères, non truquées, incontestables. Arnaud  Montebourg a eu raison de dire que les primaires citoyennes ont été, entre autres effets positifs, grâce à  la mobilisation de moyens de contrôles exceptionnels,  un procédé  efficace pour  nous prémunir ici de ce mal  détestable devenu chronique qu’est  la fraude.
Oui, la mise sous tutelle doit avoir lieu jusqu’aux prochaines élections municipales.
Oui les prochaines municipales pourraient être, si la direction le veut, le moment du basculement de notre fédération vers des pratiques nouvelles et assainies. Les militants sincères attendent et espèrent cela, ils sont l’énorme majorité de notre fédération. Les milliers de citoyens qui se sont mobilisés pour les primaires attendent de nous le retour aux valeurs et à la confiance. C’est une condition de leur mobilisation pour la présidentielle et la victoire de François Hollande, pour les législatives qui suivront  et pour les élections locales qui interviendront en 2014.
L’application d’une procédure de type primaires citoyennes devrait nous permettre à ce moment là, en 2014  d’engager un dialogue civique avec nos concitoyens réunis par un même socle de valeurs.
Comme pour l’élection présidentielle, la primaire ne sera un succès et un facteur de rassemblement  que si nous la faisons précéder d’un travail d’élaboration  d’une plate forme ou d’un programme municipal. Programme ou plate forme qui constituera alors le référentiel commun d’une future majorité municipale capable de sortir Marseille et sa métropole de ses grandes difficultés.
La rénovation ne saurait être une nouvelle manière de distribuer des postes ou des investitures entre amis. Elle doit être, dans le respect  de règles exigeantes de non cumul des mandats, une nouvelle manière de « secréter » des candidats et des élus.
Nous devons faire de notre fédération qui est devenue l’instrument d’un clan l’outil politique et nous devons l’affirmer haut, l’outil fraternel, de nos idéaux de justice, de probité, de responsabilité, de solidarité, d’égalité des chances, de respect des différences, de goût d’entreprendre, de fraternité.
Si tel est le cap, alors oui, Le traitement de choc de la mise sous tutelle est  utile et recevable.
Alors camarades et en premier lieu, chère et estimée Martine, venez nous écouter et nous vous entendrons.
Croyez en  mes sentiments respectueux et amicaux.
Marseille le 28 novembre 2011.
Jean-Claude BOSCHER
Copie : Aux camarades de ma section

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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse