Marseille et les Bouches du Rhône, coeur de la campagne présidentielle
Le texte fondateur du 27 mars 2011
La situation actuelle nous impose d’agir
La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.
Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :
* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;
* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;
* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;
* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;
* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.
Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.
Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.
Aussi, nous demandons de façon immédiate :
* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;
* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;
*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.
Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.
Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.
Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.
A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.
Version téléchargeable.
Nos propositions pour sortir de l'impasse
Renaud Muselier c'est l'Hôpital qui se fout de la Charité ou plutôt la clinique privée qui se fout de l’hôpital public !
RépondreSupprimerQuant à Guérini, il n' y a, sauf erreur de ma part aucun moyen légal de l'obliger à démissionner de son poste de président pas plus la direction de notre parti que la puissance publique.
Seuls peuvent le faire, et encore en interne, ses pairs qui l'ont élu et plus tard les électeurs quand il se représentera. Mais en interne cela suppose se mouiller et l'affronter, laver son linge sale en famille et peut-être les uns et les autres ont de bonnes ou mauvaises raisons de ne pas le faire pour ne pas être éclaboussé !.
S'ils ont profité plus ou moins de son comportement clientéliste et clanique, s'ils ont fermé les yeux sur bien des magouilles douteuses, tout en lui tendant une sébile ou une gamelle, même en se bouchant le nez, c'est dur ensuite de venir cracher dans la soupe pour faire en sorte d'éjecter le semeur de graines corruptibles !...
Et ce semeur qui lui a donné sa besace rempli de graines, en échange de quelle casse ou et de quel séné ? Il n'y a pas de clientélisme sans client ni de corrupteur sans corrompu......
Une chose est certaine il ne faut jamais accepter quand on est un simple militant d'être mis dans le même panier à salades y compris et surtout à Marseille tristement et injustement célèbre depuis longtemps. Il faut réagir immédiatement quand l'honneur de notre parti, de notre fédération et de notre ville est attaqué de l'intérieur comme de l'extérieur ou compromis par certains de ses membres, élus ou habitants si puissants soient -ils !
Car il y a sûrement dans tous les partis et partout, y compris à Marseille où ils ont encore plus de mérite à l'être, des élus de gauche comme de droite qui sont intègres, compétents et bosseurs, des hommes et des femmes de bonne volonté plus soucieux de l'intérêt général que de leur intérêt personnel ou partisan. Et de ceux-là on ne parle jamais !
Le "tous pourris" est toujours un cri poussé par ceux qui se projettent, qui ont à se reprocher quelque chose ou qui n'ont pas réussi à avoir une petite ou une plus grosse part du gâteau.
Amitiés socialistes