La demande populaire

Plus nous faisons campagne, plus nous le voyons. Dans notre département la demande de moralisation de la vie publique est un énorme facteur de différenciation.
Car si notre pays est très en retard par rapport à d’autres démocraties européennes où il aurait été inconcevable qu’un ancien Premier ministre, mis en examen, soit candidat à la magistrature suprême, notre département l’est encore plus.
Ici, le clientélisme est la fleur de la pauvreté.
Certains élus confondent leur mandat avec une occupation rémunérée. Ils assument pouvoir et recherche de prébendes. Ils distribuent les postes, les appartements, sans vergogne, à la recherche d’avantages et d’une mainmise sur une clientèle électorale. Le népotisme est aussi de mise avec des mandats qui se transmettent de génération en génération ; enfin la corruption n’est jamais loin, quand le clanisme régit trop souvent le code des marchés publics.
A tout cela il faut mettre fin. Car si nous voulons tirer parti des grands atouts qui sont ceux de notre département, il faut nous mettre en ordre de bataille pour mettre fin au système qui a prévalu ces trente dernières années.
Ça tombe bien, c’est la volonté affichée et encore rappelée hier soir par Emmanuel Macron !


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Mobilisation

Nous avions écrit cette semaine que cette élection présidentielle ne serait qu’à un tour. C’était notre façon d’anticiper la qualification au second tour de l’extrême-droite. Nous savions qu’il ne resterait qu’une seule place pour la battre dans le duel du second tour.

Nous sommes désormais face à la responsabilité historique d’empêcher l’extrême-droite d’accéder au pouvoir. Nous n’accompagnerons pas Benoit Hamon dans sa recherche de bouc émissaire. Nous respectons la parole claire de François Fillon. Nous ne sommes pas étonnés des propos sectaires et ambigus de Mélenchon.

Depuis dimanche soir, nous sommes nombreux femmes et hommes de gauche à vouloir poursuivre dans le rassemblement opéré par Emmanuel Macron. Nous avions pris nos responsabilités en appelant à le soutenir dès le premier tour.

Alors une fois franchie cette première étape, nous devons poursuivre et nous engager avec détermination pour battre l’extrême-droite et opérer le renouvellement et la moralisation de la vie publique.

Ce rassemblement, faisons-le sans exclusive, car les défis auxquels nous sommes confrontés sont ceux de la France : action résolue pour la sécurité des Français, lutte contre le chômage de masse, initiatives pour le redressement de l’Europe, vigilance pour la préservation de nos intérêts stratégiques.

C’est encore et toujours notre responsabilité de citoyens, de Français, d’Européens et … de socialistes.


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Présidentielle à un tour



A tous ceux qui ne veulent pas voir, nous le disons : cette présidentielle ne sera qu’à un tour.
Pourquoi un seul tour ? Parce que nous anticipons malheureusement la qualification au second tour de l’extrême-droite. Et qu’il ne reste qu’une place pour la battre dans le duel du second tour.

Bien sûr nous sommes nombreux à constater le désastre d’un Benoit Hamon inaudible dans la campagne actuelle. C’est un fait. Sa volonté d’apparatchik ne résiste pas à l’exigence de la campagne. Quand il faudrait parler aux Français, il parle au militants dans l’idée de préparer un Congrès.   

Nous sommes aussi nombreux à voir que malgré ses casseroles François Fillon reste la bouée de sauvetage de la droite. Ne sous-estimons pas sa capacité de résilience. Pour son camp, c’est le plus petit dénominateur d’un sauve-qui-peut électoral.

Mais nous sommes encore trop peu nombreux à comprendre que Mélenchon s’est mis en position de rafler la mise. Si nous n’y prenons pas garde, ses propositions hallucinantes, son chavisme tendance Baas mèneraient tout droit le pays à sa ruine.

C’est bien dans ces circonstances que nous appelons au soutien d’Emmanuel Macron. Sa démarche a le mérite de l’efficacité et porte haut l’emblème du renouvellement et de la moralisation de la vie publique. En peu de temps, avec exigence, énergie et détermination, il a modifié profondément la géographie électorale de notre pays.

Aussi dans cette élection où le premier tour est décisif, nous faisons le choix dès le premier tour d’apporter notre entier soutien à Emmanuel Macron. C’est notre responsabilité de citoyens, de Français, d’Européens et … de socialistes.

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Laisser le champ libre

Loin de sombrer dans les affres des prises de position personnelles, comment faire pour que la politique redevienne une aventure collective ? D’autant plus que quand plusieurs têtes réfléchissent ensemble, elles ne peuvent qu'éviter de nous mettre dans l’ornière mais, au contraire, redonner les couleurs qui manquent tellement à la gauche départementale.

Les semaines passées, est-ce dans les meetings de la récente campagne de Gardanne que les socialistes devaient apparaître divisés ? Nous ne le pensons pas. Rien n’explique les prises de positions individuelles qui, loin de faire obstacle à la reconduction du maire sortant, ont, à l’inverse, facilité sa réélection. Voilà les socialistes pris en incapacité de contribuer au renouveau.

Est-ce dans la Provence d'hier que Jean-David Ciot devait s’exprimer sur son destin personnel ? Nous ne le pensons pas non plus. C’est aux socialistes qu’il aurait dû réserver la primeur de ses réflexions, alors que le mal est fait.




Hier soir, est-ce au sein du Conseil municipal d’Aix-en-Provence, où se dessinait l’avenir de la ville avec le tant attendu vote du Plan Local d’Urbanisme que les socialistes devaient se déchirer ? Bien sur que non, et nous sommes abasourdis de voir qu’entre ceux qui se sont abstenus, celles qui ne sont pas venues, celle qui n’a pas pris part au vote, ceux qui ont voté pour, le groupe socialiste et apparentés de la deuxième ville du département a explosé. Ne restent fidèles au mandat donné par les électeurs que nos amis Edouard Baldo et Lucien-Alexandre Castronovo soutenus par Charlotte de Buschère et Hervé Guerrera qui se sont opposés dignement.

Alors oui, à celles et ceux qui dénient tout caractère collectif à l’action publique, laissez le champ libre pour permettre aux citoyens de reprendre pied sur l’agora publique. Etre socialiste ne devrait pas être un métier. Etre socialiste ce n'est pas se battre pour sa chapelle ou sa famille... biologique. Etre socialiste, c'est à l'inverse, tout faire pour vivre un idéal collectif, émancipateur...

Ça fait trop longtemps que certains des élus en notre nom l’ont oublié. Nous devons nous remettre collectivement au travail pour retrouver les ressorts de l'effort indispensable annonciateur de nouvelles conquêtes.

Liste de questions

Aux municipales et départementales, les électeurs nous ont reproché notre ambiguïté vis-à-vis du système Guérini. C’est une réalité. Nous avons voulu laisser le soin à la justice de régler un problème politique. Ce fut une erreur. Mais force est de constater que nous poursuivons sans régler cette question.
La liste que nous proposons aux régionales reste dans cette logique. Elle recueille de nombreuses personnalités dont le nom est associé au système Guérini. Certains ont pris leur carte à Force du 13. Avec un bilan de voisin de zéro et une campagne départementale entièrement dédiée au soutien de Guérini, il y a des questions qui se posent.
D’autres se sont présenté avec une binôme Force du 13 et leur campagne départementale s’est clairement affichée en promotion du bilan du sortant, au point de se voir accolé l’étiquette de soutien indéfectible de l’ancien président du cg13…
Avec ces nombreux sortants battus dès le premier tour, des questions pourraient se poser. Elles ne le sont pas.
A ces guérinistes pur sucre se rajoutent des candidats de convenance ayant appelé à l’alliance avec lui. Aucun signal n’est donné dans cette liste de personnalités éligibles, ayant eu des prises de position tranchées. Celles qui l’ont fait sont reléguées en queue de liste et ont déclaré qu’au vu de sa composition, elles ne voulaient plus en être. Encore des questions.
Au-delà de ces fidélités, le PS est retombé dans ses errements. Chaque parlementaire a placé son ou ses pions. Idem pour certains anciens parlementaires !
On peut écrire toutes les motions de congrès que l’on veut, les électeurs verront dans cette liste une caricature de coupure avec les citoyens. Faut-il s’en inquiéter ?  Certainement.  Est-il trop tard pour agir ? Non assurément.
Mais sachons poser le débat sans anathème. Nous avions chiffré notre décote par rapport au désamour national : 7 % en 2012 ; les résultats des dernières départementales ont montré qu’elle est désormais plutôt à 11. Reste à ce que cette décote de 11 % ne s’applique pas aussi à notre liste régionale. C’est tout l’enjeu du débat politique. C’est la dernière question qui résume toute les autres. Et cela devrait d’ailleurs être la seule. Voilà une perspective pour la visite de Cambadélis dans les jours qui viennent.
A laquelle nous voulons être associés. Sereinement.


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Notre lettre 39 complète



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Gardanne : un enjeu départemental

Dimanche le premier tour d’une énième confrontation a une importance particulière. Disons-le tout net : le 12 juillet pas une seule voix ne doit manquer à François-Michel Lambert. Si vous avez des amis qui habitent Gardanne, appelez-les, dites-leur. Ce n’est pas une élection comme une autre.

On ne peut pas expliquer avoir été socialiste, être UDI, avoir expliqué comme nous le savons à Renouveau que l’on peut acheter toutes les cartes socialistes que l’on veut, pour se muer ensuite en jeune premier de la politique. Monsieur Garella est l’archétype de ce que l’on ne doit plus voir dans les Bouches du Rhône. L’argent privé n’est pas un sésame. Etre du côté des puissants, n’est pas un sauf-conduit. Avoir les moyens ne donne aucun droit supplémentaire.

A l’opposé, François-Michel Lambert est un parlementaire dont le travail est reconnu.. Qui se bat pour ses idées et pour des solutions viables. Son ancrage et la liste qu'il conduit montre sa volonté de réussir avec les citoyens. A Gardanne, il n’y a pas photo. Vous voulez le développement économique, la stabilité politique et l'indispensable renouveau des pratiques en Mairie ? Votez et faites voter François-Michel Lambert. Son élection montrerait enfin que, dans notre département, le pire n’est pas toujours sur !

Vacance

Nous avons eu mille fois l‘occasion de dire que la fédération socialiste des Bouches du Rhône fonctionnait mal. Aujourd’hui, il semble que ce ne soit plus seulement qu’elle fonctionne mal, c’est qu’elle ne fonctionne plus du tout.

C’est bien simple que s’est-il passé depuis Poitiers ? A part les votes internes qui n’intéressent pas nos concitoyens, si l’un ou l’autre d’entre vous a remarqué quelque chose de notable, qu’il (ou elle) nous prévienne.

Le pire c’est que cette vacance du pouvoir ne dérange personne ou presque. Les gérants d’épicerie politique ne sont pas mécontents : un parti moins vigoureux suffit à leur bonheur. Avec moins, ils peuvent faire plus : inutile de mettre trop d’énergie pour faire prospérer sa franchise ou se mettre à son compte. Les conservateurs  ne sont pas mécontents non plus : sans rien faire, ils savent que rien ne change et que leurs intérêts sont préservés. Pourtant le danger est là qui guette, la demande de politique plus que jamais pressante, les enjeux de la crise économique à la crise en Méditerranée dessinent les contours de ce qu’il faudrait faire.

« Pas grave » pensent-ils. « L’usure du pouvoir, connais pas ! » Pourtant pire que l’usure il y a la vacance qui  creuse les sillons de l’abstention et du vote extrême. Et la vacance est bien là, béante.

Lettre spécial Congrès

Nous avons toujours considéré que la remise à plat de notre fédération nécessitait deux congrès pour nous remettre d’aplomb. Deux congrès, sans que les mandats des Bouches du Rhône ne soient portés dans les décomptes nationaux, afin d’éviter les tentations, les affrontements des courants et la bataille d’égos.
Nous n’avons pas été entendus. C’est regrettable. Mais faisons avec.
Comme pour tous les votes internes, rappelons que RenouveauPS13 ne donne AUCUNE consigne de vote. Et que ceux de nos militants qui s’engagent, le font à titre personnel.
Inutile dans ces circonstances de prêter à RenouveauPS13 un quelconque ralliement, une quelconque inclination pour l’une ou l’autre des motions. D’ailleurs le titre de notre contribution y suffit : « A gauche, fabriquons un renouveau citoyen et républicain ». Ainsi chacun s’y retrouve.
Et ce sur quoi nous sommes plus que jamais intransigeants, c’est la lutte contre la fraude. Nous serons intraitables avec les récidivistes. Alors comme les militants qui oeuvrent à RenouveauPS13, si vous constatez une quelconque fraude appuyez sur le bouton rouge.
https://docs.google.com/forms/d/1p3MHn1fFqeCovJLpEw4JAQMpZDaux61RWYuA9BwM8EM/viewform?usp=send_form

Et gardez les yeux ouverts. Votez pour qui vous voulez. Et ne renoncez jamais sauf à laisser le pouvoir à ceux qui y sont ! Et entendent bien y rester coûte que coûte !


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Le texte fondateur du 27 mars 2011

La situation actuelle nous impose d’agir



La réalité est cruelle. Les résultats des élections cantonales sont catastrophiques. Notre Parti est déphasé par rapport au reste du pays. Nous perdons des sièges, alors que nous devrions en gagner. Et, pire encore, nous perdons notre âme en laissant un espace politique béant devant la droite et le Front national.



Tous les jours nous découvrons par la Presse qu’un système a été mis en place et que notre territoire cumule :


* des pratiques népotiques ; quand il y a confusion des intérêts privés avec ceux de la collectivité ;


* des pratiques corruptives ; qui caractérisent l’utilisation abusive de biens publics ;


* des pratiques claniques ; quand les soutiens sont régulièrement accordés à certains réseaux d’influence ;


* des pratiques autoritaires ; quand les arbitrages sont rendus sur des intérêts autres que ceux guidés par l’intérêt général ;


* des pratiques clientélistes ; quand les pratiques visent à se constituer des obligés par distorsion de la nécessaire proximité.




Cette rupture du principe d’égalité entre les citoyens tellement loin du "socialisme des comportements" que Léon Blum appelait comme une exigence, constitue un facteur puissant de rejet de nos concitoyens, tout particulièrement les plus défavorisés. Cette crise de valeurs nous rend incapables d’être attractifs pour les batailles futures aussi bien dans le département, que pour la ville de Marseille. Nos idées et nos valeurs socialistes sont confisquées et instrumentalisées.


Pour nous militants socialistes des Bouches du Rhône, toutes ces pratiques déviantes doivent être proscrites et des enseignements de la situation présente, tirés sans mesure dilatoire. Continuer à agir comme si de rien n’était, est une faute politique majeure, que nos concitoyens ne manqueront pas de nous reprocher.



Aussi, nous demandons de façon immédiate :


* de faire appliquer les statuts de notre Parti. Article 16.1 (Les fonctions de Président(e) de Conseil général sont incompatibles avec celles de Premier Secrétaire fédéral.) ; de ce fait, annuler l’élection du dernier trimestre 2010, en se laissant le temps d’organiser une nouvelle élection ;


* avant le rétablissement d’un fonctionnement démocratique exemplaire, suspendre tout vote organisé par notre fédération dont celui convoqué le 29 mars 2011 ; de ce fait, procéder à la désignation de notre candidat à la Présidence du Conseil général telle que prévue par le Code général des collectivités territoriales en proscrivant toute procuration et en accord avec nos partenaires politiques naturels au bénéfice d’un candidat dont le mandat aura été renouvelé lors des scrutins des 20 et 27 mars ;


*rendre impossible à titre provisoire, la tenue d’une responsabilité fédérale (à partir de secrétaire de section) avec celui de salarié d’une collectivité dont nous assurons l’exécutif ; prendre la responsabilité de l’établissement de la liste des adhérents de la fédération ; suspendre le rôle de la fédération dans le processus de désignation des candidats aux prochaines élections.



Etre militant politique, élu ou non, n’est pas un coupe file pour passer devant nos concitoyens que l’on prétend servir. Par une action résolue, notre Parti saura faire preuve de lucidité et porteur d’une nouvelle exemplarité, sans rester les bras croisés face aux évènements.


Notre tâche ne fait que commencer, nous voulons le renouveau du Parti socialiste dans les Bouches du Rhône, il est donc fondamental de se donner des règles qui seront constitutives de la reconstruction de notre fédération.


Nous voulons libérer le Parti et d’abord nous libérer nous-même des habitudes et des formes de dépendances à l’égard de groupes de pressions ou d’élus qui ont bâti autour d’eux, à des fins d’investitures, de véritables « machines » qui n’ont plus rien à voir avec le Parti dans lequel nous sommes librement engagés.



A chaque adhérent(e) libre de notre fédération socialiste de rejoindre le mouvement, d’ouvrir le débat dans sa section, de faire connaître sa volonté de mettre fin aux pratiques déviantes, de faire des propositions dans le respect mutuel pour que la peur change de camp et le renouveau trouve une réalité, au-delà des maux.



Version téléchargeable.


Nos propositions pour sortir de l'impasse